mardi 16 décembre 2025

ECLIPSE du 12 août 2026 et autres

  

Cette éclipse totale rappelle évidemment celle du 11 août 1999, totale également, qui était visible à très peu près dans les mêmes conditions en Europe.

 

 En Valais l'obscuration atteindra 92.3%: c'est une sorte de record.

 

 27 années, à un jour près, séparent ces deux phénomènes: un anniversaire?

On connait le "Saros" durée égale à 223 lunaisons de 29.5306 jours soit 6585.32 jour, soit 18 années civiles plus 11 ou 12 jours suivant le nombre d'années bissextiles contenues (18.0316 années).

Pour qu'il y ait éclipse il faut d'abord l'alignement entre Soleil, Terre et Lune, soit une pleine une ou une nouvelle lune, ce qui se produit en moyenne à la fréquence de 29.5306 jours. Il faut encore une proximité concomitante du Soleil et de la Lune avec un nœud de l'orbite lunaire sur l'écliptique. Or les nœuds coïncident avec le Soleil tous les 346.62 jours (année des éclipses) et avec la Lune tous les 27.2122 jours (mois draconitique en référence aux dragons qui tentent de dévorer Lune ou Soleil).

Toutes ces fréquences sont des moyennes alors que la Lune est l'astre le moins discipliné de ces acteurs. La principale inégalité du mouvement lunaire a pour moteur sa distance au périgée de son orbite. Paul Couderc(1899/1981) in Les éclipses, PUF, "Par une circonstance heureuse, à laquelle le saros doit l'essentiel de son efficacité il se trouve que" la durée du retour au périgée vaut 27.5546 jours (mois anomalistique).

On obtient alors les fréquences suivantes: 

223 lunaisons comptent 6585.32 j

19 années des éclipses comptent 6585.78 j

242 mois draconitiques comptent 6585.3567 j

 239 mois anomalistiques comptent 6585.5374 j

Si donc une éclipse se produit lors d'un jour J, une éclipse très ressemblante se produira au jour J+6385 soit 18 années et 10 jours après. De plus la Terre connait elle aussi une inégalité attachée à sa distance à son périhélie. 18 années anomalistiques de la Terre comptent 6574.67 j soit 10.5 jours de moins que le saros, il n'y aura donc que de très faibles incidences des autres inégalités.

La différence principale entre deux éclipses écartées de 6585.32 jours provient de la fraction de 0.32 jours qui induit un décalage vers l'ouest de l'ombre de la Lune sur la Terre. La correspondante de celle du 11/08/1999 à l'occasion de la nouvelle lune à 11h09 TU s'est produite le 21 août 2017 à l'occasion de la nouvelle lune à 18h30 TU et était visible en Amérique du nord. Au bout de trois saros, soit 54 ans, les conditions de visibilité en un lieu donné sont voisines.

Le jour julien du 11/08/1999 est 2'451'402, celui du 12/08/2026, 2'461'265, soit un écart de 9'863 jours, soit environ 1.5 saros: il n'y a là qu'une coïncidence et non pas un anniversaire... 

 

Il faudra se rendre sur la rive gauche du Rhône

 



séquence typique d'éclipses

Le tableau ci-dessus montre le mécanisme des éclipses sur 9 années. Les séries courtes sur quatre ans des éclipses de Soleil ou de Lune apparaissent clairement et présentent une pente un peu plus accentuée que les lignes des nœuds, le nœud ascendant précédant dans le calendrier le nœud descendant. En 2021 les éclipses de Soleil sont les quatrièmes des séries qui se terminent et les éclipses de Lune les secondes de leurs séries. En 2022 de nouvelles séries d’éclipses de Soleil naissent en ordre inverse en traversant les nœuds, le Soleil passant devant la Lune. En 2024 c'est le tour de nouvelles séries d'éclipses de Lune. En 2025 les séries d'éclipses de Soleil se terminent pour renaître en 2026.

En 2027 une nouvelle série d'éclipses de Lune apparait en juillet alors que la précédente ne se termine qu'en août: il se produit alors deux éclipses de Lune encadrant l'éclipse de Soleil du 2 août. L'année compte 5 éclipses. L'année 2028 compte aussi 5 éclipses à cause de la "retardataire" du 31 décembre.

 En 2029 il se produit une particularité du même ordre mais pour les éclipses de Soleil, deux éclipses de Soleil encadrant l'éclipse de Lune du 26 juin. L'année compte six éclipses. Et on voit bien que si l'éclipse du 31/12/2028 se produisait au tout début de 2029, il y aurait sept éclipses dans l'année (c'est le maximum).



13 pleines lunes et 12 nouvelles lunes

les nœuds ont bien opéré leur recul annuel de 18/19 jours




 


 
 
Les caractéristiques de la très belle éclipse du 12 août, totale et près du pôle nord, sont la contrepartie de celles de la petite éclipse du 17 février, annulaire et au delà du pôle sud.
 
 




lundi 15 décembre 2025

DANSES annuelles de VENUS et MERCURE Périodes de VISIBILITE de MERCURE

 










L'ECLIPTIQUE, BALLET des PLANETES autour du Soleil

 


On a retenu la journée du 12 août, date de l'éclipse totale de Soleil. Les pointillés renforcés de la trace de Mercure donnent les périodes de sa visibilité. Idem pour les cornes de Vénus. L'étoile du berger change de statut matin/soir le 24/10. Le point triple du 21 avril, Mercure, Mars, Saturne, se produit trop près du Soleil pour être observable.

 


 


 

ETOILES et PLANETES d'hiver, ETOILES et PLANETES d'été

 Les Ciels étoilés d'hiver et d'été

 

La projection utilisée ici est celle de Philippe de La Hire (1640/1718) pour son astrolabe. 

Chacune des deux figures présente les étoiles à quinze jours d'intervalle, le premier et le 16 du mois, dans la même position si on avance d'une heure l'observation. (24 heures font 24 quinzaines).

 


 



 Ci-dessous la bande équatoriale du ciel dans la projection de Mercator (1512/1594) avec la trace du déplacement des planètes prés de l'écliptique au cours des deux demi-années 2026 

Mercure fait une boucle en mars. La zone jaune clair est la trace de la Lune dans la période.

 

Mercure fait une seconde boucle en juillet et une troisième en novembre. Vénus fait sa boucle en octobre lors de la conjonction inférieure du 24 octobre. Mars n'en fait pas cette année.

 

 


 

Autour du Soleil en 2026

 Voyage annuel à cheval sur la Terre

 


EPHEMERIDES GRAPHIQUES pour 2026

  


 




PÂQUES en 2026