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Éphémérides graphiques 2023 pour le Valais central (Suisse)
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Le tableau indique verticalement, pour chaque jour de l'année, depuis 13h jusqu'à 13h du lendemain, le temps s'écoulant du bas vers le haut, les instants des levers et couchers d'astres visibles à l’œil nu.
L'origine du calendrier, en bas à gauche, correspond au dimanche premier janvier 2023 à 13h. Les points qui scandent la ligne du bas matérialisent les dimanches des 52 semaines de l'année, les mêmes points de la ligne du haut figurant les lundis. Le calendrier mentionne la date de Pâques.
Pour lire l'heure des évènements astronomiques décrits on peut utiliser une règle ou une bande de papier joignant le jour choisi en bas et son lendemain en haut, puis se reporter sur les les bords de l'abaque où les heures sont mentionnées en heure légale sans tenir compte de l'heure d'été.
La partie centrale, la nuit, suit l’après-midi d'un jour et précède la matinée du lendemain. Le jour change au franchissement de la ligne 24h/0h. La portion en gris correspond à l'absence de la Lune avec un ciel sombre, celle en bleu clair signale une lune gênante pour le ciel profond. Les deux lignes bleues presque parallèles à celles du lever et du coucher du Soleil donnent l'heure du début du crépuscule astronomique de 12°. Dans cette partie centrale en forme de diabolo se concentrent les observations nocturnes.
Pour chaque jour l'instant du lever de la Lune apparait en gris, celui du coucher en rouge foncé. D'un mois lunaire au suivant, l'évolution sensible de la valeur de l'écart entre les instants de deux levers consécutifs (ou de deux couchers) résulte de la variation rapide de sa déclinaison. Mais c'est une autre histoire...
Les moments des pleines lunes figurent en blanc, ceux des nouvelles lunes en gris foncé. En cas d'éclipse de Soleil la nouvelle lune est noire et en cas d'éclipse de Lune la pleine lune est rouge.
Les instants des couchers du Soleil et des cinq planètes visibles à l’œil nu sont marqués par des lignes continues, ceux des levers par des lignes pointillées: un point tous les deux jours. Une couleur déterminée caractérise chaque planète: dans l'ordre: gris pour Mercure, noir pour Vénus, rouge pour Mars, violet pour Jupiter, vert foncé pour Saturne.
Il s'agit ici des instants des levers et couchers sur un horizon libre. Pour un site entouré de montagnes il faut ajouter, ou respectivement diminuer, une durée fonction de la hauteur et de la distance de l'obstacle. Compter environ 20 minutes par écart de 500 m de hauteur à 5 km de distance.
Le lever et le coucher de l'étoile Sirius, étoile principale de la constellation du Grand Chien dans l'hémisphère sud, la plus brillante du ciel, sont marqués en vert clair, l'instant de sa culmination en blanc. L'éphéméride mentionne le jour de son lever héliaque. Les mêmes renseignements pourraient figurer pour tout astre à coordonnées constantes.
La longitude retenue pour les éphémérides est celle de Sion, 7.36° est, soit -29m26s. La ligne horizontale rouge placée à cette valeur est graduée en heures sidérales de Greenwich avec pour origine le point gamma. Un corps céleste passe au méridien local à minuit lorsque le temps sidéral local coïncide avec son ascension droite. En Valais, pour Sirius dont l'ascension vaut 6h46m, cela se produit le 10 janvier.
La ligne rose qui enlace la droite du temps sidéral donne la valeur de l'équation du temps, écart entre le temps des horloges et celui du Soleil, qui est responsable de l'asymétrie entre les lignes du lever et du coucher de celui-ci.
Quelques phénomènes célestes à observer
L'éphéméride montre que les Soleils éclipsés du 20 avril et du 14 octobre ne seront pas visibles en Suisse car le premier n'est alors pas encore levé et le second déjà couché. De même l'éclipse de Lune par la pénombre de la Terre, le 5 mai, prend fin lorsque la Lune, à son lever, émerge à peine de l'horizon montagnard vers 22h. Mais l'éclipse partielle de Lune du samedi 28 octobre (12%) se produit de 20h35 à 21h53 et pourra être observée, assez haute dans le ciel, de plein-est à plein-sud.
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position des nœuds de l'orbite lunaire et dates des quatre éclipses
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La trajectoire de la Lune a été amplifiée pour visualiser les 13 pleines lunes et les 12 nouvelle lunes de l'année.
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Vénus rencontre Saturne puis Jupiter, ensuite elle tangente Mars et... traverse le Soleil |
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Les pointillés en gras signalent les périodes des meilleures visibilités de Mercure et de Vénus.
Les incursions de Mercure dans la zone nocturne déterminent, sous réserve d'une inclinaison favorable de l'écliptique, sa visibilité jamais facile:
- brève apparition autour du 22 janvier le matin à 7h30 depuis un lieu élevé de la rive droite, au sud-est, au dessus du Mont Noble,
- 1ère quinzaine d'avril le soir vers 20h45 depuis la rive gauche en un lieu assez élevé pour échapper aux reliefs du nord de Sion, à l'ouest/nord-ouest. Le 12, Mercure avec une bonne magnitude de -0.3 atteint une hauteur de 12.5° avant de s'éteindre,
- 2ème quinzaine de septembre et début octobre, le matin vers 7h, plein est, période la plus favorable autour du 23/09 car Mercure s'élève alors à plus de 10°.
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Mercure le soir en avril
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Mercure le matin en septembre
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Les intersections des lignes de l'éphéméride de même nature pour deux planètes signalent leur conjonction. C'est le cas pour la belle conjonction Vénus/Saturne du 22 janvier visible dès 18h et un coucher commun avec une très jeune Lune le 23. Même spectacle un mois plus tard, le 2 mars dès 19h, Jupiter prenant la place de Saturne. En juin et juillet Vénus voyage en compagnie de Mars. Une jeune Lune de 3 et 4 jours leur rend visite les 21 et 22 juin le soir; ce rapprochement est à voir depuis la rive gauche.
En 2023 Vénus fait une boucle pendant les mois de juillet, août et septembre et passe à la conjonction inférieure avec le Soleil le 13 août. Les lignes des couchers du Soleil et de Vénus se croisent le 4 août à 20h56 et celles des levers le 16 août à 6h30 , heures d'été. Cet écart important de 12 jours résulte de ce que la planète, lors de la conjonction, se trouve presqu'à son maximum de latitude négative de -3.4° et présente une déclinaison inférieure de plus de 7° à celle du Soleil (après juin 2004 et juin 2012 il faut attendre décembre 2117 et décembre 2125 pour observer le prochain passage de Vénus sur le disque solaire). Sa distance à la Terre est alors de 43 millions de km (0.289 UA), c'est une valeur assez moyenne pour l'astre qui se rapproche le plus de nous (après la Lune et avant Mars). Son diamètre apparent atteint une minute d'arc: celui de la Lune n'est que trente fois plus grand.
D'étoile du soir elle devient étoile du matin et elle présente donc au télescope fin juillet le soir, le croissant d'une jeune lune et début septembre le matin, celui d'une veille lune, à l'inverse de la vraie Lune. Elle règne alors sur l'aube avec une élongation maximale de 46.4° à l'ouest du Soleil le 24 octobre.
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courses géocentriques en 2023 des planètes telluriques
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Le 9 novembre Lune et Vénus se lèvent ensemble peu avant 4h et de 11h à midi le croissant lunaire occulte Vénus par sa corne sud. Cela se produit à 40° de hauteur et à l'azimut 32° ouest.
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occultation de Vénus par la Lune le 9 novembre à 11h
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Médiocre année pour Mars, observable jusqu'au petit matin pendant tout le premier semestre mais qui s'éloigne: à la mi-octobre elle est au plus loin de la Terre à 2.55 UA.
A partir de septembre on retrouve dès le coucher du Soleil, Saturne puis Jupiter en beauté. Au fil des prochaines années elles se lèveront de plus en plus tard. Jupiter dans les Poissons puis le Bélier est à la conjonction le 12/04 et passe à l'opposition le 3/11. Saturne dans le Capricorne puis le Verseau est à la conjonction le 17/02 et passe à l'opposition le 27/08.
Les dates des oppositions correspondent aux intersections des lignes du lever/coucher du Soleil et des couchers/levers de chaque planète, elles signalent les meilleures observations. Les dates des conjonctions (levers et couchers du Soleil et de la planète à peu près concomitants) marquent le milieu de la période des quelques semaines d'invisibilité.
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courses géocentriques en 2023 de Mars, Jupiter et Saturne
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bande équatoriale en projection de Mercator, du Verseau au Lion,
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et du Lion au Capricorne
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Les cartes ci-dessus représentent, en projection de Mercator, la bande équatoriale du ciel le 01/01/2023 à 0h00 avec, en vert, la "sinusoïde" de l’horizon.Les positions des planètes sont marquées de jour en jour pour l'année entière. Celles-ci ainsi que la Lune restent généralement entre les deux lignes pointillées qui définissent une sorte de gaine à plus ou moins 6.6° de latitude écliptique autour de l'écliptique. Seule Vénus s'en extrait en été 2023 pour effectuer sa boucle comme signalé plus haut.
La bande grise de largeur variable est la trace de l'orbite de la Lune pendant les douze mois de 2023: on constate que les étoiles Aldébaran, Régulus et l’Épi échappent à l'occultation par la Lune. Par contre Antarès (magnitude 1.2) sera occultée le 18 octobre, en plein jour, entre 15h et 16h, heures locales, par une jeune lune de 3.7 jours, en croissant, à l'azimut 17° est et à 16° de hauteur. Cette occultation appartient à une série peu visible depuis nos latitudes en raison de la forte déclinaison négative -26.47° de l'étoile.
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une sorte d'allégorie...écliptique, Lune, scorpion, teapot et voie lactée |
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